previous up next contents


Conclusion

Certes, tout formalisme tient un peu de l'autonomie mathématique : son développement peut continuer ad infinitum. Cependant, son étendue est un choix qui dépend des intentions posées comme préalables à sa construction.

Dans notre travail, le formalisme a un statut quelque peu intermédiaire. Dans le cadre de la mise en place de la Sémantique Interprétative Intertextuelle, le formalisme se trouve à mi-chemin entre les spécifications intuitives du chapitre précédent et la mise en \oeuvre informatique du chapitre suivant. Son rôle est donc double :

1.
Concrétiser les concepts introduits dans les chapitres précédents et proposer un cadre opérationnel à l'intérieur duquel ils peuvent coexister de manière cohérente.
2.
Préparer, ainsi, la construction de l'application informatique qui va suivre, notamment en ce qui concerne les unités et leurs interactions.
Plus qu'un travail de faisabilité en vue de l'application (c.-à-d. d'élaboration d'un modèle prototypique ad hoc), le formalisme a constitué pour nous l'étape nécessaire pour gérer une possible extension de la Sémantique Interprétative vers une Sémantique Interprétative Intertextuelle, et surtout, dans ce nouvel espace conceptuel, pour :

La construction d'un formalisme << modulaire >> va de pair avec notre volonté de construire un modèle ouvert, au sens où il peut évoluer facilement. Le cadre formel que nous avons utilisé se révèle suffisamment adapté à ce type de modélisation. Il permet de construire les entités formelles et de spécifier leurs propriétés sans entrer dans les détails (notamment algorithmiques) de leur comportement. Par exemple, nous avons pu utiliser, dans une première partie du formalisme, un opérateur que nous définissons plus tard (i.e. le constructeur ${\cal K}$ de SST) en ne définissant que ses arguments et son résultat. Dans une terminologie informatique, cette manière de procéder est issue de la méthodologie usuellement suivie pour construire l'interface de l'opérateur. L'avantage évident en est que l'application informatique a toute liberté pour la mise en place des entités formelles.

En somme, nous avons pu rassembler les éléments relatifs à une structure sémique ( SST) seulement à la fin du formalisme et mettre ainsi l'accent sur la partie qui nous intéresse le plus, notamment l'interaction entre, d'une part, les entités interprétables et, de l'autre, leurs interprétations, représentées par les CS. Même si, dans certains cas, la description peut sembler quelque peu lourde, cette dernière nous semble suffisamment puissante et suffisamment simple à utiliser pour une exploration rigoureuse d'un ensemble de principes théoriques, ceux de la SII dans notre cas, en vue de l'application informatique qui suit.


previous up next contents
Theodore Thlivitis, 1998