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Formalisme

 

7. -- Ce dont on ne peut parler, il faut le taire.

-- LUDWIG WITTGENSTEIN (Tractatus logico-philosophicus)










Le formalisme présenté dans ce chapitre est fondé sur la théorie naïve des ensembles. Les opérateurs non définis sont donc censés avoir la signification standard dans une telle théorie. La formalisation procède de manière << additive >>, les entités formelles simples d'abord, les entités formelles qui se fondent en partie sur elles, en second lieu. C'est pourquoi, souvent, l'utilité d'un opérateur ne devient évidente que plus tard dans le formalisme, lors de son utilisation. C'est la raison pour laquelle, aussi nous accompagnons les définitions formelles de commentaires informels sur leur rôle et sens intuitif.

Suivant cette direction << additive >> du formalisme, notre présentation commence par les entités textuelles de base (cf. 4.1), notamment les textes, les lexies et les anagnoses. En vue d'une interprétation, ces entités créent les entités textuelles positionnées (cf. 4.2), c.-à-d. situées dans un certain contexte textuel.

Plus précisément, et dans la mesure où nous adhérons au principe herméneutique suivant lequel c'est le global qui vient le premier et le local ensuite, il devient nécessaire que l'organisation du modèle procède des entités les plus globales vers les entités plus élémentaires. Ainsi, notre exposé vise d'abord les anagnoses positionnées pour atteindre, à la fin, les lexies positionnées.

Seules les entités textuelles positionnées sont prises en compte dans des structures sémantiques et sont organisées sémantiquement pour au sein de classes sémantiques (cf. 4.3.1, 4.3.2). Une classe sémantique est une entité dynamique, au sens où elle est construite à partir d'un ensemble de classes sémantiques préexistantes et elle peut par ailleurs participer dans la construction de nouvelles classes sémantiques. Mais deux classes sémantiques ne se combinent pas librement : l'opérateur de liaison intertextuelle (cf. 4.3.3) gère la façon dont une classe sémantique peut devenir source d'information sémique pour un élément lors de la construction d'une nouvelle classe sémantique.

La présentation reste donc linéaire, une définition utilise les propriétés des entités qui ont déjà été définies. À une exception près : la structure sémantique d'une classe est définie à la fin ; de même l'opérateur de construction concernant de telles structures. Les raisons de ce report sont expliquées dans la section 4.3. Le résultat est la création d'un << module >> formel (à l'image d'un module informatique dans une philosophie orientée objet) concernant les définitions relatives à une structure sémantique. Lors de la mise sur pied des autres définitions, nous formulons un ensemble de contraintes formelles et de spécifications informelles qui contraignent et précisent les propriétés et le fonctionnement du module de la structure sémantique, sans, bien sûr, préciser sa mise en \oeuvre. L'<< architectonique >> formelle ainsi créée peut donner lieu, si le cas se présente, à différentes réalisations. Les définitions concernant la structure sémantique sont présentées dans la section 4.3.4.



 
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Theodore Thlivitis, 1998