Une CS de niveau zéro classe en deux groupes ses lexies. Celles qui << caractérisent >> d'autres lexies, qui leur donnent une information sémique, et celles qui sont << caractérisées >> par d'autres, qui reçoivent cette information sémique, appelées éléments effectifs. Les deux groupes ne sont pas forcément distincts, un élément effectif peut aussi caractériser, dans certains cas, d'autres éléments de la classe. Simplement, la notion d'élément effectif, c.-à-d. un élément qui est sémiquement caractérisé dans une classe, servira plus avant à << passer >> sa propre caractérisation à un élément effectif d'une autre classe. Il s'agit de l'opération de transformation d'une classe en << interprétant >> d'un élément d'une autre classe (cf. la discussion relative dans 4.3 ainsi que dans le chapitre précédent, 3.2.3).
Bien sûr pour que le << passage >> ait lieu, il faut qu'entre
l'élément effectif de la classe-source et l'élément effectif de la
classe-cible existe un lien, par exemple ils constituent une
même même lexie occurrence ou une même lexie-type, sinon
un élément peut recevoir n'importe quelle information sémique ; la
notion de liaison intertextuelle sert précisément à mettre en
uvre quelques règles de << transmission >> d'information sémique.
Nous présentons les opérateurs applicables à une CS de niveau zéro :
La transformation a un intérêt intuitif plutôt que formel. Elle
caractérise le début de la promotion de la classe
en <<
interprétant >> d'une classe de niveau supérieur. On peut imaginer
cette transformation comme un changement de point de vue au sein de
la classe. En centrant l'intérêt à l'élément l' de
,
c'est
comme si on filtre la SST de la classe pour laisser seulement la
partie de la SST qui concerne la lexie l'. Nous notons cette
transformation schématiquement comme sur la
fig. 4.5.
Nous notons que
Par exemple, pour le cas d'une classe de niveau zéro
d'un
texte t, la liaison intertextuelle
a généralement de grandes valeurs pour l' << identique >>
à l au sens de << même référence >> à la lexie du corpus, ou
et pour l' dans le même texte que l, c.-à-d.
.
Et elle obtient de valeurs plus petites si l' et l sont dans des textes différents, voire des anagnoses
différentes. Bien entendu, le rapprochement textuel n'est pas le
seul critère ; les relations sémiques peuvent aussi influencer le
résultat de la fonction (cf. 4.3.3).