Même si la notion de SST a déjà été introduite et utilisée dans le formalisme, nous avons préféré la définir a posteriori. Cette option exprime le statut volontairement << indépendant >> de sa formalisation. À l'image d'un << module >> informatique, nous avons établi un ensemble de contraintes sur une SST qui garantit sa bonne intégration dans le reste du formalisme, ainsi qu'un ensemble de << spécifications >> sur le fonctionnement des opérateurs qui s'appliquent sur une SST.
Les opérateurs et les contraintes sur une SST (
)
exprimés au
cours du formalisme sont résumés à titre de référence facile :
À chaque type est associé un ensemble de propriétés que la SST
(
)
doit posséder. Ces propriétés sont prises en compte aussi
pendant la construction d'une nouvelle SST. Par exemple une construction de type
est définie de manière à
avoir comme résultat une SST de type
(cf. 4.3.4)
Les éléments effectifs sont, bien sûr, un sous-ensemble des éléments
de la SST:
Par exemple, dans un certain type de SST (cf. plus avant, la
structure
)
la première partie d'une relation <<
binaire >> appartient à l'ensemble
mais la
deuxième partie n'y appartient pas. Car, dans ce type de structure,
nous supposons que la deuxième partie est une sorte de qualification
de la première, ce qui rend la relation non symétrique.
Nous remarquons que les e'j ne sont pas (en principe)
positionnées dans une seule entité textuelle. Ce qui veut dire que
l'information sémique qui constituera la future SST (et donc
CS), peut provenir, par exemple, de différents textes, s'il
s'agit de lexies, ou de différentes anagnoses s'il s'agit
d'entités textes.
La définition de P permet, en outre, l'utilisation de plus d'une
information sémique par entité positionnée, si par exemple
e1=e2 et
.
D'autre
part, une CS
)
peut servir de source
d'information sémique de plus d'une entité positionnée.
Le résultat de la construction
est un ensemble de
SST
,
qui ont, au moins, les propriétés
suivantes4.15
:
Nous rappelons que, par exemple dans le cas d'un texte, e1, ..., em sont les lexies qui sont selectionnées dans le texte comme << noyau >> de la CS à construire, il est donc normal que la SST construite les contienne comme éléments effectifs.
Nous remarquons que les contraintes présentées ci-dessus constituent un minimum nécessaire pour éviter des incohérences dans le formalisme. Cependant elles ne suffisent pas pour déterminer pleinement la définition d'une SST ou d'une construction de SST. Et c'est exactement ce que nous espérions depuis le début. Car nous voulons donner la possibilité de différentes formalisations de la notion de structure sémantique au sein d'une CS. Aussi, est-il possible, même en respectant ces contraintes, de proposer une définition d'une SST qui ne respecte pas le sens intuitif (spécifications informelles) qui a été donné à ces notions. Les limites entre acceptable et non acceptable restant pour l'essentiel floues, nous espérons expliciter nos propres intuitions par la formalisation complète que nous proposons dans ce paragraphe et dans 4.3.4 pour la construction des SST. Sans oublier, bien sûr, qu'il ne s'agit que d'un exemple de formalisation possible.